mardi 14 décembre 2010

Lady Dada is back

Comme l’a si mélodieusement chanté le groupe de Doom metal – non, on ne jette pas de cailloux si Lady Dada se trompe. Puisque Lady Dada ne se trompe JAMAIS, bien évidemment- Battle of Mice dans une chanson on ne peut plus harmonieuse intitulée Bones In Water :
* oui oui, c’est bien Bataille de Souris : dans les concerts de Doom, on se jette des souris à la tête. CQFD *
... « I have a present for you. It's made from piece of my skiiiiiiiin beuuuuuuuuuuuuaaaaaaargghhh ! “

Suivant un raisonnement syllogistique simple, vous pouvez donc déduire de cette proposition, mes petits cochonnets en pain d’épice, que :

A. Lady Dada a un cadeau pour vous, mes chéri(e)s * car Lady Dada aime tout le monde sans distinction bassement macho-féministe, selon quelle partie de son hermaphrodisme prend le dessus* et que ce cadeau est fait en peau de fesse. Ou en peau tout court, selon les goûts. La peau de fesse est bien plus soyeuse et ferme au toucher mais bon, moi ce que j’en dit…

B. L’homme est un beau morceau de viande rouge, un superbe gigot ferme, tout en restant moelleux, de la viande pleine de magnésium et de protéines quoi. Parfaite pour les petits n’enfants en pleine croissance que vous êtes.
Lady Dada n’invente rien. Tout est dit ici : http://www.mangerbouger.fr/





Donc nous pouvons en conclure que C. L’article lady-dadaïsant et profondément déviant de la semaine sera encore plus déviant qu’à l’accoutumé *si c’est encore possible* car anthropophagiquement très orienté. Ce qui pourrait se traduire par : à l’air, les boyaux ! Extériorisez-vous un peu que diable ! * mais pas trop quand même, les taches de gras et de sang, c’est difficile à nettoyer*



Parce que votre chair et tendre Lady Dada aime briser les principes les plus fondamentaux qui servent de piliers à notre société depuis la nuit des temps. Depuis que Monsieur Cromagnon à appris à appris à râler après Madame Cromagnon car le dîner n’est pas prêt lorsqu’il rentre de la chasse * habile camouflage pour transformer un après-midi à la taverne avec les copains poivrots-magnon en activité utile aux yeux de Madame. Parce que bon, merde, c’est qui le couillu de la maison ! *
Parce que votre chair et moelleuse Lady Dada s’emmerde profondément lorsque le politiquement correcte pointe le bout de son vilain petit groin hypocrite.

Donc au programme cette semaine : de la viande humaine et les détournements de ce noble matériau qu’est le gras-viande-chair-cellulite * rayer la mention inutile* qui constitue le tas de boyaux périssables que nous sommes, pour le meilleur et surtout pour le pire. * Ainsi soit-il *
La semaine prochaine (éventuellement): l’inceste
La semaine suivante : embastillement et lynchage en publique de Lady Dada. Parce qu’elle le vaut bien. * venez nombreux, on vous donnera gratuitement des tomates pourrites. Que demande le peuple. *

Cette semaine donc, Lady Dada renie éhontément son végétarianisme, abandonne ses penchants ontologiquement herbivores et son amour indécrottable de la salade et de tout ce qui est verdâtre, plein de vitamines et par conséquent, peu appétissant pour le commun des mortels ignards et adeptes de la malbouffe. * et possédant le regard aussi bovin qu’une pseudo-porno-star de la télé-réalité dont le nom commence par « Lo- » et finit par «- ana ». Toute ressemblance avec une personne existante serait purement fortuite *

S’agit-il d’une poussée de testostérone malencontreuse imposée par ce satané colocataire corporel d’Erick * qui laisse traîner ses caleçons d’une propreté douteuse et ses chaussettes au doux fumet de roquefort faisandé de partout, palsambleu ! *
Est-ce un reniement fondamental de tout mes principes, traumatismes et autres casseroles émotionnelles dans une crise post-adolescente ridiculement tardive et ridicule tout court ?
Ou est-ce pour provoquer un soulèvement collectif de vos consciences et par extension, de vos estomacs ? * Car on le sait, Lady Dada est un animal très joueur *































Aujourd’hui donc * trêve de di-graissions, hum* je vous propose encore une œuvre de l’artiste britannique Jessica Harrison, qui décidemment, à fortement plue à votre hermaphrodite reconvertie en carnassière sans pitié, pour l’occasion.
Toujours dans l’optique du dévoilement de la réalité profonde des choses à travers un art sans AUCUN compromis, l’artiste nous livre ici une série d’objets particulièrement malsains, non pas par le contraste satirique qu’ils opèrent à l’image des figurines kitscho-gore de la semaine passée * eh oui, fallait réviser* mais en montrant une réalité toute crue.
Et c’est rien de le dire.




En effet, Jessica Harrison signe ici une performance artistique qui relèverait presque de la Vanité.
Mais si, vous savez bien, les peintures du XVIIe siècle qui mettent en scène un crâne comme négation des plaisirs de la vie et comme un rappel à l’homme qu’il est un morceau de viande sur pattes voué à la putréfaction et à être rongé par le Temps et par les vers. * Amen *


L’ironie, toujours présente dans l’œuvre passablement grinçante de cette artiste, réside cette fois dans la contradiction entre le matériau premier du meuble de poupée qui, il faut bien le dire, relève de la niaiserie la plus pure * Barbie-land quoi* mais aussi représente l’innocence la plus totale : l’enfance non encore pervertie par la société, l’idéologie, les clichés, les exhibitionnistes dans les métros, les mannequins anorexiques des magazines de mode, les chanteuses sans talent habillées comme des arpenteuses de trottoir, les professeurs politiquement (mal ) orientés et les végétariens socialistes.

Face à cette pureté première de chacun, Jessica Harrison oppose l’habillage cru * voir même tartare* du mobilier avec un superbe papier peint fait de boyaux, chair tellement fraîche que les poils tiennent encore dessus et autres cuirs corporels issus de diverses parties de l’anatomie plus au moins suspectes de l’homme. * produits certifiés 100% cuir humain, made in Britain et non dans un obscur atelier chinois. Vous voyez bien que la peau n’est pas bridée roh ! *
L’homme est un morceau de viande comme un autre. Un steak en devenir, la digestion en moins.


Nous avions la version beaucoup plus gentillette et douce * dans tout les sens du terme * de Meret Oppenheim dans les années 60 : la vaisselle en peau de Fennec qui vous garantie une odeur comme au premier jour même après 6 ou 7 lavages en machine. * ze vous raconte pas le poil sur la langue… *


Maintenant, nous avons Jessica Harrison, qui décidemment, n’a pas finit d’avoir la préférence de Lady Dada. * parce que l’avis de ce misogyne d’Erick, on s’en tamponne le coquillard *
Cette artiste s’inscrit on ne peut mieux dans le mode de pensée contemporain, qui va de la vaisselle en moumoute au meubles en peau de fesse.
Ou d’une perversion relative et gentillette du quotidien à une volonté de montrer l’homme et sa société pervertie sous son visage le plus cru * 1kg de rôti de sportif s’il vous plait, c’est pour le repas de Noel*


Cette œuvre signe ici un Memento Mori moderne, qui ne se limite plus à rappeler métaphoriquement à chaque homme qu’il finira en morceau de viande putréfié, enterré ou incinéré * vous savez, les goûts et les couleurs hein… * mais ne prend même plus la peine de passer par le sens symbolique détourné : il est de notoriété public que l’homme moderne est aussi crétin que ses pieds * et encore eux, ils sont utiles à quelque chose* et qu’il ne comprend pas le sous entendu…

Dans ce cas, il faut lui donner l’image de son avenir : un magnifique morceau de viande humaine destinée à être dévorée par les vers ou par ses congénères en cas de catastrophe nucléaire changeant tout les hommes en zombis pas végétariens le moins du monde.



Pour finir et dans un élan de grande générosité, Lady Dada vous offre un petit supplément dans le buffet garni du jour : http://www.cohl.fr/dessins-animes.html (section « promotion 2009 » )

Il s’agit d’un court-métrage d’animation intitulé Chair Amie * tout à fait dans le thème, n’est-il pas ? * et qui illustre à merveille l’idée que l’homme – ou plutôt la femme dans ce cas - n’est, finalement, qu’un morceau de viande lambda à l’égal de n’importe quel bœuf dans les pâturages normands qui finira entre deux frites dans votre assiette.

Bon appétit mes chéri(e)s et méfiez-vous si le boucher vous reluque d’un œil torve plein de convoitise



Lady Dada
Morceau de viande en devenir

Il était une fois...

... une fille qui allait aux Lumière et qui prenait des photos en noir en blanc. Cherchez l'erreur.



Il parait qu'elle est un peu originale, si ce n'est louche.


* On est d'accord, ça ne se voit paaas du tout... *






Donc, tout ça pour dire que... Loumière(s) !




vendredi 3 décembre 2010

Lady Dada's life

Chérie, passe-moi le sel !

Puisque Lady Dada s’est honteusement fait radier de l’Ordre des Bienheureuses Bénédictines après que le Grand Prêtre l’ai immaculé à cause de son article sur Innocent X-point-trop-innocent( cf: http://www.captainspauldings.com/article.php?article=UID_4ceea6067acde&PHPSESSID=b7430e520c1b3de6cd6c754de7c8a614) , faisant de son bref passage au couvent une tornade de destruction cléricale hérétique et d’incroyance notoire, Lady Dada, moi-même et ma petite personne avons décidé de nous reconvertir.
Amen.

Crénom de Dieu ! *pardon*


Puisque la foi nous barbouille le foie, nous torpille la rate et nous ulcère les hémorroïdes, nous allons Erick et moi – votre très chère et très chaire Ericka - clouer la religion au pilori * hum * et faire l’apologie la plus décadente qui soit de la superficialité.
De l’inutilité.
Du mauvais goût.
En un mot : de la décoration d’intérieure.

Mais si, vous savez, ces objets singulièrement laids et particulièrement inutiles que l’on trouve sur les étagères de toutes nos vieilles tantes dotées de poil au menton et d’un sens du (mauvais) goût développé au-delà de toute raison.

Objets qui vous seront gracieusement légués dans le testament, cela va de soit. Comme un ultime pied-de-nez de Tata-Moustache. Paix à ton âme.
* oh regarde comme la boule à neige avec une fleur en plastique rose et un Jésus bleu phosphorescent fait bien entre le Rubens et le Géricault ! *

Bonjour fauteuils en moumoute rose à fleurs vertes.
Petit Jésus en coquillage et paillettes fluorescentes
ET salières champêtres représentant un couple d’amoureux niais en porcelaine qui danse dans les prés. * Chérie, passe-moi le sel ! Quoique…j'ai plus très faim*




Donc, j’ai le grand honneur de vous présenter la nouvelle entreprise de Lady Dada et moi-même : « Au bonheur des Dindes« ou « Comment faire entrer dix éléphantes dans un magasin de porcelaine «
Ce magasin de décoration fera le bonheur des amateurs de mauvais goût, d'antiquités fallacieuses datant de l’avant-veille et de figurines en porcelaine kitschissimes et écoeurantes de rococo.
C’est notre clientèle de vieilles rombières éléphantesques et de vieilles douairières cacochymes qui va être aux anges !


SAUF QUE.

Sauf que, connaissant votre estimée Lady Dada, vous ne pouviez que vous douter qu’il ne serait pas seulement question de kitsch écoeurant, de couleurs criardes et de nunuches enfarinées dans leurs bons sentiments.

Lady Dada conspue l’idéologie disneyisante niaise et crache à la figure d’un art qui se voudrait décoratif * car s’il est décoratif, où est donc passé l’art ?! *
Ce qui fait l’essence profonde de l’art est de posséder une aura, une authenticité propre que ne possèdent justement pas les simples objets de consommation, qui sont quand à eux, dédiés à la pure production de plaisir. L’art n’est pas plaisir, l‘art n’est pas culture. L’art est autre.

Diantre, comment aurais-je donc pu commettre un article sur une paire de salières gentillettes en prétendant au génie artistique de la consommation ! * Hérésie ! Bouh ! Berk ! Pouah ! *
Bien sur mes petits lapins en sucre : Lady Dada est bien plus subtile que ça voyons ! Vous me décevez tiens !



Maintenant que j’ai éclairé votre lanterne d’ignorance crasse * ou grasse, c’est selon *, je peux vous présenter l’œuvre (ou plutôt la série d’œuvres) de la semaine.
Il s’agit d’une collection de figurines en porcelaine signée Jessica Harisson, compatriote britannique des porno-scato-artistico frères Chapman * comme quoi, les british ne sont peut être pas si flegmatique que le dit la légende *.


SAUF QUE ce n’est pas de simples figurines désuètes et dégoulinantes de couleurs pastelles tels le glaçage d’un gâteau ou les bons sentiments d’une comédie romantique venant des « staïteusseuh ».



Non madame. Non monsieur. Non mes petits lapins en sucre.


Ces porcelaines-là possèdent une dimension satirique tout à fait remarquable, changeant le niais contre le gore, la beauté contre les intestins à l’air et les doux sentiments contre une totale absence de compromis. Bizarre, morbide, glauque, macabre, sordide, sanglant, gore comme se définit elle-même l’artiste.
Et Lady Dada, elle aime ça.


Preuve en images, pour se mettre en appétit :



























Admirez, chaires rombières l’audacieux jeu de contrastes sur lequel est construite la figurine…
Jessica Harisson a parfaitement repris la forme et les poses traditionnelles de ces adoraaaaaables statuettes rococo, qui ne peuvent appartenir * on est tous d’accord * qu’à de parfaites petites jeunes filles de bonne famille. La parfaite fifille à marier, amen.

SAUF QUE * oui, il est tenace celui-là * tout le subtile de l’artiste réside dans le contraste entre la pose gentillette, la blancheur virginale de la robe et la présence perturbante d’hémoglobine et de boyaux défigurant ces jeunes filles proprettes.


Et Lady Dada, ça la fait marrer.

Ainsi, nous ne sommes plus en face d’une vulgaire salière rococo et dégoulinant tellement de niaiserie sucrée qu’on en friserait le diabète.




Non, il s’agit ici d’une puissante satyre de cette perfection de porcelaine qui est, bien évidemment plus conceptuelle que réalisable.
Mais il s'agit également d’une réflexion sur notre propre rapport au corps, dans le but de gratter la surface lisse, immaculée et propre des choses * le politiquement correct en quelque sorte * afin de faire apparaître la véritable essence de la réalité.

Et croyez-moi, cette réalité n’est pas reluisante. Elle est vraie et sans compromis : elle ramène l’homme à ses fondements c’est à dire, à son goût pour l’horreur et le sang. L'essence animale en chacun. * groarg *
Et c’est en ça que Jessica Harisson fait de l’art : l’art a pour but premier de donner accès à la réalité la plus vraie et sans fard, sans langue de bois, sans talonnettes et sans euphémisme politiquement correct.

L’art donne à voir le morceau de viande rouge et saignant que représente chaque homme dans sa réalité la plus crue.








On peut également noter un humour particulièrement grinçant chez cette artiste très brillante : appréciez avec quel soin est rendu le détail des boyaux et autres artères tranchées, chaires nécrosées ou encore simples mares d’hémoglobine donnant une pimpante note de couleur au parquet. * Miam *


J’espère que tout cela vous mettra en appétit mes petits gigots, car la semaine prochaine, le gore est plus présent que jamais !



Lady Dada
Bouchère à ses heures perdues
PS: article dans le Freaky Circus du Captain Spauldings ici :http://www.captainspauldings.com/article.php?article=UID_4cf80a903de17